Antagoniste principal de l’arc Chimera Ant, Meruem est un personnage d’une profondeur exceptionnelle. Si, au premier abord, il peut sembler plat et dénué de réelles motivations, il se révèle progressivement comme l’un des personnages les plus marquants et les plus complexes de l’œuvre. Ceci se concrétisera par une ascension scénaristique diablement efficace.
Entre les mains d’un incompétent, le pouvoir n’apporte que des ruines.
– Meruem
Le roi tant attendu
Fils tant attendu de la reine des fourmis-chimères, une race d’insectes surévolués mais surtout d’une dangerosité sans pareil car pouvant muter à l’infini. Meruem est le chef-d’œuvre absolu de ce que peut engendrer la reine de cette espèce. L’appellation qu’on attribua à cette race de fourmis, vient du fait que la reine donne naissance à divers mutants en fonction de ce qu’elle dévore. Le roi de cette colonie est le mélange parfait de la crème de ce que cette créature vorace a pu ingurgiter.
Ainsi, pendant des mois, la reine n’a fait que s’alimenter de divers être vivants, humains y compris pour donner naissance à un nombre hallucinant d’ouvriers, de soldats, de lieutenants, de commandants ainsi que de la garde royale rapprochée, dans le seul but d’accueillir sa pépite, le roi qui régnera sur le monde, selon ses dires.
La naissance du fils prodige !
Doté d’une force physique et mental absolument prodigieuses, Meruem naquit de son propre chef en déchirant le ventre de sa mère, la conduisant à une mort atroce. Mais il n’en avait cure, car d’instinct il avait d’autres préoccupations. Il était pleinement conscient de son statut de roi privilégié, et du fait que tous devraient se plier à sa volonté. Il est constamment accompagné par sa garde rapprochée en la personne de Pito, Pufu et Yupi, de véritable monstres de puissance, ainsi que d’autres chimères qui ont jugé bon de le suivre par admiration de sa puissance démentielle.
Meruem élu domicile dans le château de Diigo, un dictateur mégalomaniaque “classique”. Le nouveau roi fut subjugué de constater que les humains obeissaient à un abruti pareil, un individu sans talents, sans force et sans charisme, un ramassis de détritus. Avec un tel constat, il prit la décision de régner d’une main de fer sur cette race qu’il qualifiera d’absurde et de bétail.
Un monarque réfléchi et dominateur
Incarnant le stade ultime de l’évolution de son espèce, il était normal que Meruem soit doté d’une intelligence absolument incroyable. En effet, il est tellement ingénieux qu’il peut gagner à n’importe quel jeu de réflexion, en lisant une seule fois les règles de base du jeu en question, le tout en affrontant des adversaires plutôt coriaces car principalement champions à renommé mondiale.
Meruem, est un individu calme, sûr de lui et de ses capacités. Il analyse en permanence tout ce qui l’entoure et ne se prive aucunement de faire des tests pour évaluer continuellement ses performances. C’est aussi quelqu’un qui n’aime aucunement être contredit, car il estime qu’il a toujours raison, ceci est due à sa confiance excessive en soit. Un détail et non des moindres, Meruem déteste se répéter et considère cela comme une offense envers sa personne et n’hésite aucunement à châtier toute personne qui l’oblige à redire une chose. En effet, si une personne l’oblige à se répéter c’est qu’elle estime qu’il se trompe et qu’il devrait se justifier, ce qui est absolument intolérable, lui qui est le roi tout puissant qui doit régner sur le monde entier et qui n’a de compte à rendre à personne. Enfin, c’est ce qu’il pensait, jusqu’à ce qu’il rencontre une jeune fille aveugle disgracieuse, une gueuse qui bouleversera sa perception du monde tel qu’il le voit.
Le monstre qui peu à peu s’humanise !
Bien qu’il soit présenté comme une bête insensible, dénuée de compassion, on découvre qu’il est bien plus perceptif qu’il n’y paraît. En effet, sa perception du monde s’affine doucement en se remettant en question ses propres agissements, comme lorsqu’il a inutilement assassiné une enfant complétement inoffensive et chétive qui ne ferait même pas un bon repas pour lui.
Le déclencheur de tous ces questionnements était son contact avec une jeune humaine complétement ahurie et qui lui est infiniment inférieure, mais contre qui, il perd tout le temps à un jeu de réflexion. Komugi a su éveillé la conscience de Meruem et lui a fait comprendre indirectement que l’existence ne tournoyait pas autour de lui, que le monde est immensément grand et peuplé d’êtres extraordinairement coriaces pouvant ébranler sa domination, sans pour autant égaler sa force. Car rappelons-nous que toutes les guerres ne se remportent pas qu’avec les poings.
Ainsi, le jeune roi se questionna sur son identité réelle, en se demandant qui est-il au fond, être un roi ne le suffit pas pour se connaitre et s’accepter. En effet une question existentielle le taraude « Dans quel but suis-je né et quelle est ma place dans ce monde ? »
La bête insensible prompte à asservir le genre humain, s’est amadouée au contact d’un être simplet mais pur, Komugi, était la seule qui a pu atteindre ce bloc qui ne fléchi devant personne.
Pour la première fois, ce roi intrépide et tout puissant, ressentit de la peur, pas pour sa personne mais pour cette jeune demoiselle si frêle et si innocente. Il comprit alors, que lui qui fut doté d’un pouvoir absolu devait user de sa force pour protéger cet être qui lui est cher et qui lui procure tant de bonheur rien qu’en jouant à un jeu et en échangeant des paroles simples mais si sereines et humaines qui lui font oublier le monde et ses tracas.
La mort prématurée d’un antagoniste légendaire
D’ordinaire, on ne devrait aucunement glorifier le mal engendré par les antagonistes qui sèment mort et destruction. Mais il arrive qu’on s’attache parfois à ces grands méchants, qu’on les comprend même si on n’approuve en rien leurs méfaits. Meruem est l’un de ses personnages qu’on ne veut pas voir mourir.
Il fut considéré comme étant une catastrophe naturelle suffisamment menaçante pour inciter le président de l’organisation des Hunters de l’affronter en personne, car de par sa son titre de l’homme le plus fort du monde, Isaac Netero devait terrasser cette calamité.
Toutefois, malin comme il est, Netero savait qu’il ne ferait pas le poids face à Meruem, en effet il ne pourrait même pas vaincre Neferupito l’une des trois fourmis surpuissantes qui font office de garde rapprochée du roi.
Le chasseur a donc concocté un stratagème, combattre à pleine puissance le roi des fourmis tout en se préparant au pire, ainsi il inséra dans son corps une bombe qui exploserait une fois que les battements de son cœur auraient cessé. Démontrant ainsi une bonne fois pour toute que la fourberie du genre humain est sans limite et peut renverser même les situations les plus désespérées.
Ainsi, même si Meruem s’en sort victorieux de cette confrontation dantesque, il fut condamné ainsi que ses compagnons à une mort certaine, Komugi ne fera pas exception. Le roi mourut avec celle qui avait bercer sa courte existence, celle qui a su l’atteindre et lui faire comprendre tant de choses, celle contre qui il ne put remporter de victoires au jeux d’échecs. Meruem s’en est allé avec Komugi, leurs âmes entremêlées à jamais en se complétant mutuellement.
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