De la vengeance à la rédemption : Kratos, le guerrier en quête de paix

Fils du tout puissant Zeus et d’une simple mortelle, Kratos fut dès sa tendre enfance accoutumé à l’ambiance de guerre avec toute l’atrocité qu’elle incarne, car appartenant à une nation guerrière complétement affirmée « Sparte ». Entant que spartiate, vivre pour faire la guerre et hisser haut le blason de sa patrie est le plus grand honneur qu’un homme puisse avoir.

Ne sois pas désolé, Sois meilleur !

Kamado Tanjiro

Kratos le fantôme de Sparte

Craint de tous, Kratos était un général invaincu, jusqu’au jour où il affronta une horde de barbares qui allait décimer toute l’armée de Sparte. Dans un désespoir larmoyant, Kartos pactisa avec Ares afin de mener ses troupes à la victoire, mais le prix d’une telle transaction fut lourd, très lourd, car le dieu de la guerre s’était accaparé l’âme de ce guerrier si fier, faisant de lui son esclave.

Sous les ordres de son nouveau maitre, Kratos commis les pires atrocités et endura cette peine qui le rangeait des années durant. Jusqu’au jour où sous les ordres d’Ares, il mit à feu et à cendre un village. Ce qu’il ignorait, c’était que le village en question abritait sa famille, un piège sournois tendu par Ares afin de faire de Kratos le guerrier ultime, le parfait soldat dénué de tout sentiments.
Ainsi, ignorant les avertissements d’un oracle, Kratos saccagea un temple dédié à la déesse Athéna, lorsqu’il reprit ses esprits, il était trop tard. Il avait tué de ses propres mains sa femme Lysandra et sa fille Calliope. Le champion d’Ares fut maudit et devint le fantôme de Sparte. Ce jour-là, il se fit la promesse de tuer l’auteur de ce drame, son ancien maitre, Ares.

L’ascension d’un dieu de guerre et de rage

Au cours d’un combat titanesque et aidé par Athéna, son allié de toujours, Kratos fini par avoir sa vengeance en tuant Ares. Il devint ainsi le nouveau dieu de la guerre, mais malgré tout ce pouvoir divin entre ces mains, toutes les guerres et les horreurs qu’il provoqua, il ne pouvait remplir le trou béant dans son cœur.
Sa rencontre avec son frère Deimos, supposé mort, lui fit sentir un brin d’espoir, avant que cette petite flemme d’espoir ne s’éteigne à jamais avec la mort de ce dernier. Cette tragédie était encore l’œuvre de son couard de père, Zeus. Ce qui n’a fait qu’amplifier d’avantage la rage et la haine dans le cœur de ce guerrier qui se détachait de plus en plus de son humanité.
Les dieux de l’Olympe lui avaient promis la délivrance de ses tourments, mais ils n’en furent rien.
Accablé par le chagrin et les remords, le fantôme de sparte déferla sa fureur vengeresse sur les mortels ennemis de Sparte et n’avait cure des directives et des règles du panthéon grec, trôné par Zeus.

La chute de l’Olympe

De tels agissements ne pouvait être tolérés par les divinités de l’Olympe. C’est ainsi que Zeus tendit un piège à Kratos. Il le priva de ses pouvoirs et le bannit dans les profondeurs du Tartare. Mais c’était sans compter l’intervention des Titans qui rêvaient d’avoir leur revanche sur les divinités souveraines de l’Olympe.
Encore une fois, Kratos fut manipulé et devint l’instrument de vengeance ultime des Titans. Avec l’aide de Gaia, il évinça un à un, tous ceux qui se trouvaient sur sa route et qui essayaient de le priver de sa revanche sur Zeus. Créatures mythologiques, héros mythiques, divinités et même titans y compris Gaia qui finit par le trahir, y passèrent.

Athéna avait prévenu le fantôme de Sparte que « Zeus est l’Olympe », mais aveuglé par son obstination et sa colère démesurée, il n’en avait cure. Kratos put changer son destin funeste en vainquant les moires, gardiennes du destin. Et au cours d’un combat de légende, dénouement d’une épopée absolument mythique, il finit par avoir sa vengeance en tuant son propre père, Zeus.
Le règne des divinités grecques prit fin entrainant la chute de l’Olympe.

Rédemption dans un pays de givre

Après avoir semé mort et désolation partout où il passait. Kratos ressentit un vide encore plus béant et destructeur, car il avait chamboulé l’équilibre du monde. Il se donna la mort, ou du moins c’était son intention, avec la légendaire épée de l’Olympe, arme de prédilection de Zeus lui-même. Et ce dans l’espoir de donner une seconde chance au monde. Ce fut à ce moment précis que débuta la quête de la rédemption du fantôme de Sparte.
Kratos survécut pas et pendant des années, il erra sans but. Jusqu’au jour où il atterrit dans une contré qui lui était méconnue.
Il fit la rencontre d’une demoiselle du nom de Laufey, avec laquelle il eut un enfant Atreus. Le monstre semblait s’être assagit. Il était devenu bien plus calme et réfléchi et ce même après avoir perdu sa bien-aimée.

Dans le sublimissime reboot « God Of War » sortit en 2018 sur PS4 puis sur PS5 et PC, Kratos nous fit la surprise de réapparaitre sous les traits d’un homme plus âgé, bien plus mature, une virilité toujours au rendez-vous notamment avec sa barbe qui accentue davantage son charisme, mais surtout une attitude plus sereine et moins hostile envers presque tout le monde. A notre grande surprise et dans les débuts de ce nouvel opus, il essaya même de résonner son agresseur « Baldur », lui qui autrefois prenait les devants en défiant n’importe qui, n’importe quand.
Vous l’aurez bien compris, Kratos a changé et cherche toujours la rédemption en se donnant à lui-même une seconde chance, une vie nouvelle loin de toutes les atrocités, résultat d’une déchéance totale de sa vie antérieure. Il souhaite cacher à son fils le fait qu’il était un dieu de guerre, de rage et de haine, afin de le préserver de tout mal. Mais rapidement les événements se succèdent et notre bon vieux Kratos se vit contraint de brandir les armes encore une fois et de se lancer dans une croisade contre les divinités d’Asgard.

Une écriture aboutie d’un héros attachant

Dans le milieu du jeu vidéo, Kratos est sans nul doute l’un des personnages les plus marquants, de par la puissance qu’il incarne.
La brutalité et le carnage ont forgé ce personnage mythique dans les premiers jeux de God Of War. Toutefois dans le reboot de 2018, on assiste à une métamorphose invraisemblable du personnage. Il est désormais un père veuf en quête de rédemption et ne souhaite qu’une chose, garantir la sécurité de son enfant Atreus, en lui apprenant à ne compter que sur soi-même.
Durant leur épopée à travers les neufs royaumes de l’arbre monde Ygdrassil. Kratos, cherchait à inculquer des notions qui forgeront le caractère de son garçon, il lui fera comprendre qu’ils sont des divinités, et entant que tel, ils doivent endosser une lourde responsabilité et n’ont aucunement le droit de se permettre des caprices ou des injustices. Plus important encore, il lui fera comprendre que toute vie est sacrée, cela par le biais d’une écriture simple mais incroyablement efficace.

Tout au long de leur périple, on s’attache de plus en plus à ce duo. On apprend à mieux les connaitre, à comprendre leurs ressentis, leurs détresses et leurs craintes à tous les deux.
D’un côté un vétéran de guerre qui fut animé par la haine, la colère, la rancune et le désespoir. Et d’un autre côté, un enfant qui se cherche et qui essaie de comprendre le monde, car ce n’est que comme cela qu’il réussira à s’accepter et à accepter sa place dans cet engrenage ancestral qu’est la vie.

Conclusion

De bout en bout, le reboot de la série God Of War nous aura sublimé, rendant le personnage de Kratos plus réaliste, en lui octroyant cet aspect humain, dont il a été dénué dans la première trilogie de la série. Une quette principale qui n’a rien d’extraordinaire, mais grâce à une narration aux petits ognons, une écriture aboutie de notre spartiate préféré et de son lardon, aura su nous captiver et nous émouvoir.
Kratos est et restera l’un des personnages de jeux vidéo les plus marquants de l’histoire de cette industrie.